Sassan, ancêtre de cette dynastie iranienne, était, selon une tradition, prêtre dans le temple de la déesse Anakhita à Istakhr, dans le Fars, la vieille province d'où la dynastie des Achéménides était partie pour fonder son empire.
Son fils Papak, qui lui succéda dans ses fonctions, épousa la fille d'un prince local et, en 208, se rendit maître de l'État de son beau-père.
Cette date marque le début de l'ère sassanide, mais c'est son fils Ardeshir qui fonda l'empire.
Déjà, Papak avait rompu avec le roi parthe dont il était vassal et qui n'avait pas voulu reconnaître sa légitimité.
Cependant, l'anarchie qui régnait dans l'Empire parthe n'avait pas permis à Vologèse V, qui régnait à Ctésiphon, d'imposer sa volonté.
Ardeshir réalisa d'abord l'unification de la Perside en soumettant les princes locaux, puis il entra en guerre contre le nouveau roi parthe Artaban V, qu'il vainquit au cours de trois rencontres et tua finalement en 224.
Deux ans plus tard, Ardeshir était couronné à Ctésiphon et devenait maître de l'Empire parthe.
Pendant plus de quatre siècles les Sassanides vont dominer l'Iran, succédant aux Parthes arsacides dans leur lutte contre Rome et ensuite Byzance.
L'empire sombrera dans l'anarchie au début du VIIe siècle.Les Arabes, dans leur expansion, vaincront dans la plaine de Néhavend, au sud de Hamadan, leur dernier roi Yezdegerd III, qui périt assassiné près de Merv en 651.
L'Iran passa alors sous le joug des Arabes et fut contraint d'embrasser l'islam.
Les Sassanides représentent une réaction nationale iranienne contre les influences occidentales.
Ils se sont dressés contre les Parthes qu'ils considéraient comme des usurpateurs étrangers, au nom de la légitimité achéménide dont ils se prétendaient les héritiers.
Ils ont laissé toute une architecture en pierre de taille dont il subsiste en particulier des palais, des temples du feu (Bishâ-pur, Tâqi Girrah), des forteresses, des barrages.
La coupole de plan carré et les voûtes en tonnelles caractérisent les palais constitués par des pièces de réception autour de l'iwan, et un ensemble de cours autour desquelles sont articulées les pièces d'habitation.
Ainsi des palais de Fîrûzâbâd, Bishâ-pur, Sarvistân, Qasr-i Shirin.
Ils ont tassé un grand nombre de reliefs sculptés dans la roche, dans lesquels le roi, personnage central, est toujours exalté.
On en a retrouvé à Bishâpur, Fîrûzâbâd, Naqsh-i Rustem, Naqsh-i Rajâb...