Par ce nom on désigne de nombreux peuples nomades d'Asie centrale et du sud de la Sibérie, qui dominèrent ces régions du ~ IIe au IVe siècle.Les Chinois distinguaient parmi ces populations organisées en sortes de confédérations lâches les Wusun, peut-être originaires des steppes de l'Ordos, les Yuezhi, qui furent déplacés du sud du lac Issyk-kul vers le sud (et qui furent à l'origine de l'empire des Kushân), les Xiongnu (ou Huns de l'Est) qui s'établirent en Kirghizie après avoir été chassés de Mongolie, et d'autres tribus qui se soumirent à l'empire chinois.
D'autres fractions nomades, bousculées par les mouvements de nomadisation, s'avancèrent profondément vers l'ouest, poussant devant elles d'autres peuples (Alains, Avars, Huns, etc.) qui envahirent plus tard l'Europe.
Ces Huns se caractérisaient par un mode de vie nomade et pastoral, se déplaçant à cheval et vivant dans des tentes de feutre montées sur des chariots tirés par des boeufs.
Ils enterraient leurs morts dans des kur-gans, sorte de grands tumuli.
Les squelettes de ces Huns montrent tous une déformation particulière des os du crâne, pratique qui se perpétuera chez ceux qui envahirent l'Europe, mais qui ne semble pas leur être propre.
On ignore en fait presque tout de leurs origines.
De nombreux kurgans des monts Tianshan et du Ferghâna leur sont attribués, mais ils s'agit probablement de sépultures des Yuezhi, qui les précédèrent dans leur migration vers le sud.
Un des centres politiques de ces Huns semble avoir été à Noïn-Ula en Mongolie actuelle, à environ 100 km au nord d'Oulan Bator.
Nombre de kurgans des régions des rivières Talas et Chu, des monts Altaï et de la région du Ferghâna, livrèrent un matériel essentiellement nomade, tel que broderies, tentures, vêtements de feutre, ainsi que des objets en fer et en or, certains importés de Chine ou des royaumes gréco-bactriens.
Quant aux "Huns" Hephtalites ou Çvetahûna, ils auraient été, non pas des proto-Turcs ou des proto-Mongols, mais des Iraniens.
Le site de Balalyk-tepe qui leur est attribué conservait des peintures murales dont le style évoquait davantage l'Iran que la steppe.