Coptes
C'est au XVIe siècle.qu'apparaît le nom de copte pour désigner les chrétiens d'Egypte et leur langue.
Ce mot ne vient pas de la ville de Coptos : c'est une corruption du nom de l'Egypte.
Dès l'Antiquité chrétienne on trouve dans le poème de Paul l'Architecte le mot de kyptaion pour aigyptaion à propos de la langue égyptienne ; au VIIe siècle, les Arabes en feront qubt ou qobt, d'où nous vient le mot copte.
La langue copte, qui dès l'Antiquité s'est divisée en plusieurs dialectes, procède directement de l'égyptien de l'époque pharaonique, écrit non plus en démotique ou hiératique, mais dans un alphabet adapté de l'alphabet grec.
C'est grâce au copte, qu'il apprit à fond, que ChampoUion parvint, après avoir décrypté les hiéroglyphes, à établir très rapidement les principes de la grammaire de l'égyptien ancien.
C'est au IIIe siècle.qu'apparaissent les premiers écrits chrétiens en copte, et au siècle suivant, après le triomphe du christianisme, se développe un art copte, c'est-à-dire un art chrétien d'Egypte qui aura ses ramifications en Nubie, et qui s'épanouira jusqu'à la conquête musulmane au VIIe siècle.Cet art, connu en grande partie au moyen de l'archéologie, est surtout religieux.
En architecture, on le connaît par les fouilles des monastères souvent isolés dans le désert, tels en particulier ceux de l'Ouadi Natroun, (couvent des Syriens), ou encore par les rares villes coptes partiellement fouillées comme Djime et Armant ; on peut aussi y rattacher des sites de Nubie, tel Faras.
Cette architecture, en pierre, mais parfois en brique, comprend donc surtout des monastères, basiliques, églises, baptistères qui procèdent de Part romain et malgré certains aspects originaux s'inscrivent dans l'ensemble de l'art paléochrétien et ensuite byzantin.
L'art copte s'exprime encore dans des reliefs, funéraires, architecturaux, des sculptures inscrites dans les architectures, une peinture murale religieuse dont les caractéristiques essentielles sont la grandeur des yeux, les attitudes souvent figées, la lourdeur mais aussi la somptuosité des vêtements, et toujours cette sorte de maladresse qu'on trouve généralisée dans l'art paléochrétien et qui dénote souvent l'œuvre d'amateurs plutôt que d'artistes rompus à leur métier.
Le même esprit se retrouve dans les tissus coptes, peut-être la plus célèbre de leur production.

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