Babyloniens
Ce nom générique forgé par les archéologues modernes à partir de Babylone est commode mais arbitraire, car il ne réfère à aucune réalité "antique".

Ainsi désigne-t-il les populations mêlées, Sumériens, Akkadiens et Amorites pour ne citer que les ethnies dominantes, qui occupent V ancien Su-mer à partir du début du ~IIe millénaire.
Dans cette perspective, on inclut dans la civilisation babylonienne celle de la dernière période de Mari, bien que Babylone ne fût qu'une modeste bourgade lorsque Mari était à son apogée.
Avec Hammourabi, au ~ XVme siècle, Babylone exerce une hégémonie incontestée sur la Mésopotamie méridionale, et l'histoire des Babyloniens se confond avec celle de leur capitale.
L'œuvre d'unification de Hammourabi, sensible dans la législation, a pour corollaire un mélange de populations qui abolit les notions politico-ethniques de Sumériens et d'Akkadiens.
De ces synthèses naît un art lui aussi syncrétiste où la sévérité des formes sculpturales sumériennes est tempérée par une finesse et une élégance dues à /'apport sémitique.
Par ailleurs, les anciens canons de l'art sumérien relatifs aux caractères raciaux ou simplement à la mode, tels ces grands yeux allongés ou le port du kaunakès, sorte de jupe en poil de chèvre, disparaissent.
L'art de l'époque ancienne reste mal connu pour ce qui est de Babylone même, les trois œuvres les plus marquantes restant sans doute le code d'Hammourabi, la belle tête en diorite trouvée à Suse et représentant certainement le roi législateur vieillissant, et la statue d'un adorant agenouillé, en bronze et en or, ex-voto dédié au dieu Amourrou.
L'art de Mari à l'époque de Zimrilim, et en particulier le palais, illustre un autre aspect de cette civilisation.
La deuxième grande période de l'art babylonien, celle de l'empire néo-babylonien aux ~ VIIe/~VIe siècle, est mieux connue sur le plan architectural, avec ses temples, ses ziggurats et ses palais, grâce aux fouilles de Babylone.
Cet art est marqué par son gigantisme hérité des Assyriens, mais la sculpture néo-babylonienne reste bien mal représentée et les reliefs de brique émaillée des monuments babyloniens paraissent bien monotones et figés à côté de l'art meIVeilleux, puissant, varié et tout frémissant de vie des bas-reliefs assyriens.
L'architecture néo-babylonienne est également représentée dans les temples dégagés sur PHarsagkalama à Kish.
Principaux rois babyloniens.

Ancien Empire:

  • Hammourabi (~ 1792--1750)
  • Samsuiluna (-1749~ 1712)
  • Abieshuh (-1711~ 1684)
  • Ammidi-tana ( ~ 1683~ 1647)
  • Ammisaduqa (~ 1646~ 1626)
  • Samsuditana (~ 1625-~ 1595).

Néo-babyloniens (XIe dynastie)

  • Nabopalassar (~ 626- ~ 605)
  • Nabuchodonosor (~ 605~ 562)
  • Awel-Mardouk (-562--560)
  • Nériglisar (~559-~556)
  • Nabonide (-555-~539).

Nabonide s'étant retiré à Teïma, son fils Bal-shar-Utsur, le Balthazar de l'Ancien Testament, était régent lorsque les Perses mirent fin à l'Empire babylonien.

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